Prendre des décisions fait partie du quotidien d'un dirigeant. Chacun s’appuie sur un mélange subtil de collecte d’informations et d’avis, de consultations d’experts, de paris sur l’avenir, d’expériences passées, d’intuition et de calculs de probabilités pour aboutir à ce qui devrait être la meilleure décision possible.
Ce processus ne fonctionne pas toujours : les biais cognitifs, qu’ils soient individuels ou collectifs, conduisent parfois à prendre des décisions absurdes (titre d’un excellent ouvrage de Christian Morel) ou, a minima, peu productives.
Êtes-vous capable de dire si la décision, prise il y a 18 mois de mener telle réorganisation ou telle fusion a réellement porté ses fruits ? Nous pouvons en douter quand il apparait que ce sont au moins 50% des projets qui échouent, selon le Project Management Institute. John Kotter, le grand gourou de la conduite du changement, estime, quant à lui, que ce sont 70 à 80% des projets de changement qui échouent…
Comment savoir si votre processus de décision est fiable ?
En tenant un journal de décisions.
Concrètement, cela consiste à noter, avant que les filtres de votre mémoire n’agissent : dans quelles circonstances et sur la base de quelles hypothèses et informations avez-vous avez pris telle décision ? Quels sont les résultats que vous en attendez ? Quel est votre ressenti par rapport à la décision prise, vous sentez-vous à l’aise, inconfortable, anxieux ? Quelles alternatives avez-vous envisagées ? Pourquoi les avez-vous écartées ?
Ce processus peut sembler fastidieux, mais en reprenant votre journal de décision six à 18 mois plus tard, vous pourrez faire le point sur les résultats obtenus et vous pourrez évaluer la qualité de votre processus de décision. Avez-vous tendance à être optimiste ? À ne pas écouter vos pairs ? À rester sur votre première idée ?
Avec votre journal de décision, vous tenez entre les mains une précieuse source de feedback et d’amélioration de votre processus de décision.
Comments