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La désirée et redoutée phase plateau !


La métaphore du chat

Vous avez déjà observé un chat qui miaule, gratte à la porte pour vous faire comprendre qu'il veut sortir et qui, à peine sur le palier, veut à nouveau entrer, puis sortir, puis... ? Vous avez le même comportement, apparemment absurde, vis-à-vis de la phase plateau : vous voulez l'atteindre puis une fois que vous y êtes, vous voulez en sortir !

Décomposons le mouvement :

  1. Vous aspirez à atteindre la phase plateau. Lorsque vous êtes bousculés par le changement, par la nouveauté, vous avez hâte d'atteindre enfin cette phase plateau, où, espérez-vous, vous pourrez souffler et vous concentrer sur les sujets de fond. Je l'entends souvent dans les organisations qui enchaînent, voire empilent, les réorganisations et autres transformations "C'est difficile aujourd'hui mais tenons bon, dans 6 mois, nous aurons atteint la phase plateau". Oups ! Soit vous vous mentez soit vous êtes bien naïf, car en réalité d'ici là de nouveaux projets débouleront et repousseront la phase plateau à un horizon bien lointain. Et c'est plutôt une bonne nouvelle, car une organisation qui atteint une phase plateau n'est plus loin de sa fin !

  2. Une fois que vous l'avez atteinte, vous voulez sortir de la phase plateau. La phase plateau, c'est votre zone de confort. Vous maîtrisez votre périmètre et ses défis, vous êtes capables d'y gérer les situations les plus courantes avec aisance. C'est reposant au début, mais les études menées sur la motivation montrent que vous avez besoin de constamment progresser, de préférence par petits pas, pour entretenir votre motivation.


Comment gérer ces mouvements ambivalents vis-à-vis de la phase plateau ?

Attendre indéfiniment une phase plateau finit par être usant. Vous risquez d'être constamment en mode "pompier" et de repousser à jamais les sujets de fonds sur lesquels vous êtes attendu.

Voici 3 recommandations pour sortir de cette impasse :

  • Trouvez un juste niveau de difficulté dans vos projets. Avec la marge de manoeuvre dont vous disposez, et qui est parfois limitée, efforcez-vous d'adapter le niveau de difficulté à vos capacités et à celles de vos équipes : découpez les projets à mener en petites marches à franchir plutôt qu'en gros jalons indigestes. Ces progrès certes modestes mais rapides et continus entretiennent la motivation car ils rendent la progression facilement visible. Le moral des troupes reste positif malgré d'inévitables difficultés.

  • Variez plus souvent le rythme de votre projet. Au lieu de faire miroiter une phase plateau d'ici 6 mois, intégrez plus de temps de "mise en pause" tout au long du projet. Repérez les moments, voire provoquez-les, où le flux est moins tendu, où vous venez d'atteindre une petite étape. Ralentissez, célébrez, changez de sujet pour ensuite retrouver votre projet avec un enthousiasme et une énergie renouvelés.

  • Ecoutez-vous. Si vous attendez désespérément une phase plateau, vous êtes peut-être fatigué ou en recherche de nouvelles sources de motivation et de nouveauté. Cherchez à repérer ce qui se passe derrière cette lassitude et réfléchissez à un plan d'action plus pertinent que l'attente d'un ralentissement qui ne viendra peut-être pas.

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