top of page
Rechercher

Trop bon, trop c** ?


Photo de Adam Nemeroff sur Unsplash

Les clés d’une générosité fructueuse :

Les personnes foncièrement généreuses et gentilles ne sont pas récompensées dans la vie professionnelle.

Deux études menées chez des ingénieurs, des commerciaux et des étudiants en médecine ont montré que les gentils, ceux qui se préoccupent de leur prochain et font passer en second leurs intérêts propres, gagnent en moyenne 14 % de moins que les gens foncièrement compétitifs. Ils sont perçus comme plus faibles et sont deux fois plus souvent victimes de crimes…[1] Ils sont également davantage sujets au burnout.

Faut-il se faire violence et devenir un impitoyable mercenaire uniquement motivé par la course aux primes ? Sûrement pas, car si l’on regarde qui réussit le mieux, ce sont aussi des gentils !

Il existe donc des gentils losers et des gentils winners.

Comment faire partie du bon camp ?


Posez des limites !

Les gentils winners ont appris à poser des limites à leur générosité. Sans entrer dans une logique comptable et s’assurer que l’on reçoit à part égale de ce que l’on donne, il s’agit plutôt d'être vigilant aux points suivants :

  • La personne que vous aidez fait-elle sa part du chemin ? Il arrive parfois qu'un collègue à qui l’on donne un coup de main se mette en roue libre. Il ne le fait pas forcément par calcul, mais plutôt par facilité ou par négligence. Vous montrez à votre collègue comment utiliser telle fonction Excel. Il ne prend aucune note et s’attend à ce que vous l’aidiez à nouveau la prochaine fois qu’il sera coincé. Sans refuser votre aide, avertissez votre collègue vous vous attendez à ce qu’il sache le faire seul à l’avenir.

  • Avez-vous perdu de vue vos propres objectifs ? Assurez-vous que l’aide que vous apportez ne vous absorbe pas au point de négliger vos objectifs. Reprenez-les régulièrement et réajustez vos priorités si vous vous apercevez que vous êtes en train de dériver. Non, vous n'êtes pas obligé de vous sacrifier !

  • Êtes-vous en train de tout faire vous-même ? Plutôt que d’essayer de répondre par vous-même à chaque demande d’aide, évaluez d'abord si vous êtes la personne la mieux placée pour y répondre. Pouvez-vous aider votre interlocuteur en le mettant en relation avec une personne plus pertinente que vous ? Prenez l’habitude de faire du tri dans les demandes, pensez aux mises en relation qui sont aussi un moyen de rendre service.

  • Pratiquez des actes de générosité gratuite. Cela peut sembler en contradiction avec les recommandations précédentes. En réalité, pratiquer de temps à autre des actes de générosité gratuite, comme pratiquer le « café suspendu »[2] ou apporter des chouquettes le jour de son anniversaire incite votre entourage à petit à petit faire de même et entretient une culture de générosité.

En bref, vous pouvez être gentil et performant ! Faites-le savoir à vos collègues !


[1] Étude tirée de l’ouvrage d’Adam Grant, Donnant, Donnant (éd. Pearson, 2013) [2] Cette pratique, héritée des bars napolitains, consiste à payer deux cafés au lieu d’un, permettant ainsi d’en offrir un à une personne dans le besoin.

bottom of page